La mission d’information sénatoriale « La méthanisation dans le mix énergétique : enjeux et impacts » à laquelle j’ai participé a adopté à l’unanimité ce rapport, fruit de 28 auditions et 3 déplacements et plus de 106 personnalités entendues à l’occasion de réunions plénières. La méthanisation s’inscrit au cœur de plusieurs enjeux essentiels : l’environnement et la gestion des déchets, la politique énergétique, et l’avenir de notre agriculture. Son développement important depuis plusieurs années nécessite aujourd’hui de mieux en comprendre les effets et les dynamiques pour faire évoluer son cadre de soutien.

Utile dans un projet de transition énergétique, la méthanisation pose néanmoins des questions de sécurité, de protection de l’environnement et de prévention des risques qui font l’objet de débats et interrogent évidemment son acceptabilité sociale.

Comment affirmer un modèle français pérenne et vertueux ?

Nos travaux ont permis d’aboutir à 61 propositions pour un développement maîtrisé d’une part en prise avec les territoires et durable d’autre part au regard des enjeux environnementaux et de besoins de notre agriculture.

Cinq axes principaux ont été retenus :

Clarifier les politiques publiques,

Structurer la filière de la méthanisation,

Territorialiser les projets,

Améliorer les pratiques,

Prévenir les risques.

Le modèle de la méthanisation français se doit d’être pensé globalement pour répondre aux enjeux de souveraineté énergétique, de souveraineté agricole et de lutte contre le réchauffement climatique. Ce modèle doit se construire en concertation avec les acteurs de terrain et nos élus territoriaux pour consolider un projet durable. La filière doit par ailleurs poursuivre l’effort de structuration et de professionnalisation engagé et intégrer pleinement une culture de limitation des impacts et de gestion des risques.