COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Crise viticole : les efforts ne sont pas satisfaisants
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Mercredi 28 février, lors du salon de l’agriculture, le Ministre, Marc Fesneau, et le Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, se sont associés pour faire connaître les intentions du Gouvernement et de la Région en matière de soutien à la viticulture girondine, gravement touchée par la surproduction.
Cette crise, essentiellement structurelle s’est aggravée depuis de nombreuses années par des orientations de gestion des surfaces discutables. Les annonces gouvernementales permettent désormais d’envisager un plan d’arrachage, financé à hauteur de 57 millions d’euros dont 18 millions d’euros proviendraient du Centre Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB).
Les sénateurs girondins Laurence Harribey et Hervé Gillé saluent cette réponse tardive, notamment celle de l’Interprofession. Néanmoins, la prime d’arrachage proposée, de 6 000 euros par hectare est encore loin du montant de 10 000 euros, espéré par les viticulteurs. Dans ce plan, 9 500 hectares pourraient être arrachés alors que de nombreux professionnels et syndicats estiment le besoin à 15 000 hectares.
Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine propose un nouveau dispositif pertinent de reconversion des terres pour développer la polyculture. Un plan global est impérieux pour sortir de la crise la filière viticole girondine.
Dans ce cadre, l’annonce nationale visant à injecter 80 millions d’euros éventuellement reconductibles pour assurer la distillation des excédents de production au niveau national ne permet pas d’afficher un prix à l’hectolitre. Il sera alors nécessaire de clarifier rapidement la stratégie ; l’urgence de la situation pour plusieurs centaines d’exploitations le nécessite.
Le dispositif d’arrachage sanitaire de vignes abandonnées, de 2000 euros par hectare, comprenant un principe de plantation de forêt, développée par Alliance Forêts Bois, mérite aujourd’hui d’être clarifié pour en définir concrètement son opérationnalité.
Cette réponse sanitaire sera au profit de l’ensemble de la filière.
L’image des vins de Bordeaux en dépend.