A peine passé le soulagement de ce 2nd tour des Présidentielles, la scène politique se retrouve, avec ses tentatives de coopérations mais aussi avec ses travers.

Certains se gargarisent du « 1 et 2 et 5 années de plus » oubliant trop vite que nous sommes plutôt dans un « et 1 et 2 et 3 barrages républicains» de plus en plus friables à chaque match.

D’autres oublient, eux, qu’ils n’ont pas gagné et revendiquent déjà d’être 1er Ministre sans même s’interroger sur le sens du vote des territoires d’Outre-Mer, extrême gauche au premier tour, transformé en extrême droite au second tour.

Au soir du 24 avril pourtant, c’est plutôt une France aux multiples colères et fractures – territoriales mais surtout sociales, économiques et démocratiques – qui s’est manifestée dans les urnes comme hors des urnes en s’en détournant ; et c’est la détestation qui a déterminé le choix. Nous ressentons la perte de sens du politique et la déconnexion progressive du local et du national.

Elles ont enfermé l’élection présidentielle dans un jeu d’affects, un « je t’aime moi non plus » pas vraiment constructif.

Si l’on veut que ces 5 années à venir soient celles d’une prise de conscience – gouverner autrement pour faire société- les élections législatives doivent, bien au-delà du marchandage politique, rééquilibrer le débat politique. Elles ouvrent le chemin à un contre-pouvoir républicain des forces de gauche et écologiques.

Travaillons autour d’une recomposition humble, concrète et cohérente pour nos territoires, en nous appuyant sur l’implication des acteurs locaux.